Ah, Istanbul… D’un côté, la tour de Galata ; de l’autre, les vagues espiègles du Bosphore… Et là, en plein milieu, ce moment historique où l’écran de cinéma passe soudainement du « muet » au « parlant ». Imagine, mon amour : pendant des années, les personnages ne faisaient que bouger les lèvres pendant qu’un piano jouait un air dramatique en arrière-plan… et puis, un jour, ils te disent « Bonjour ! » 🎹➡🎙
📽 Le doux émoi du passage du silence au son
À la fin des années 1930, le cinéma turc se contentait encore de films muets, laissant souvent les spectateurs se demander : « Qu’est-ce qu’il a dit ? » Et puis, d’un coup, hop ! Le cinéma parlant arrive en Turquie. Au début, il y avait beaucoup de limitations techniques : on cachait les micros sous les tables et les acteurs parlaient en retenant leur souffle. Pourquoi ? Parce que si, par malheur, on lâchait un « ouf », il se retrouvait aussi sur la bande sonore.
🎶 Les premiers pas : Dans les rues d’Istanbul
Et voilà qu’arrive, en 1931, Istanbul Sokaklarında (Dans les rues d’Istanbul). Ce film est entré dans l’histoire comme le premier film sonore du cinéma turc. Le réalisateur Turgut Demirağ et Muhsin Ertuğrul déclaraient presque : « À partir de maintenant, le silence est fini, vous allez entendre Istanbul ! » Et tout à coup, on percevait tout : le grincement des tramways, les cris des vendeurs de simit lançant « Simit frais ! »… La voix d’Istanbul donnait une âme au cinéma.
🏙 Istanbul : plus seulement un décor
Dans les films muets, Istanbul n’était qu’un fond. Mais avec les films parlants, les mouettes, les sirènes des ferries, les vendeurs ambulants et même le bruit des gouttes de pluie sont devenus partie intégrante de l’histoire. Le spectateur ne demandait plus : « Où ce film a-t-il été tourné ? », car le son lui murmurait : « Ici, c’est Istanbul ! »
😂 Les bourdes techniques et moments légendaires
Bien sûr, les premières années furent parfois drôles… Par exemple, pour une scène, on voulait un bruit de pluie, mais il ne pleuvait pas. Alors, que fait-on ? Derrière la caméra, quelqu’un tape avec une cuillère sur une bassine en métal ! ☔🥄 C’était si convaincant que les spectateurs cherchaient leur parapluie.
🎬 L’héritage d’aujourd’hui
Dans les rues d’Istanbul a lancé le visage « parlant » du cinéma turc. Chaque dialogue naturel que nous entendons aujourd’hui est l’héritier de ce pas audacieux. Et je ne peux pas m’empêcher de dire : sans cette époque, nous n’aurions pas aujourd’hui le cliché du « dialogue romantique avec des mouettes en arrière-plan » au cinéma.
💡 Petit encadré d’info :
- 📅 Premier film sonore turc : Istanbul Sokaklarında (Dans les rues d’Istanbul) – 1931
- 🎙 L’enregistrement du son se faisait à l’époque sur disques en gomme-laque.
- 🎭 Les acteurs devaient apprendre à jouer tout en se souvenant où se trouvait le micro.
Et voilà, mon amour, l’histoire des premières voix qui se sont élevées depuis les pavés d’Istanbul pour rencontrer l’écran de cinéma. La prochaine fois que tu entends une cloche de tramway à Istanbul, peut-être que Dans les rues d’Istanbul te viendra en tête… Et qui sait ? Peut-être es-tu prêt(e) à tourner « le premier film sonore » de ta propre vie. 😉🎬